La géologie du Quaternaire
Les sédiments accumulés au Quaternaire* sont des formations fluviatiles ou glaciaires, des dépôts de pente, des sols, des remplissages karstiques ou encore des formations palustres ou lacustres. Grâce à leur étude dans une région donnée, une reconstitution de l’évolution de l’environnement peut être effectuée. Le but consiste en l’identification, souvent en collaboration avec d’autres disciplines telles que la palynologie, de la succession d’événements intervenus dans l’histoire d’un paysage. Cette approche transdisciplinaire apporte une nouvelle perception du territoire en révélant ses aspects dynamiques et évolutifs.
Sur demande, des expertises plus ciblées de sédiments quaternaires, des conseils ou des diagnostics de terrain sont également réalisés.
*Considérée comme l’époque de l’apparition du genre Homo, le Quaternaire correspond à la période la plus récente de l’échelle géologique et débute vers 2,6 millions d’années. Caractérisé par des oscillations climatiques assez brutales, il se subdivise en deux termes, le Pléistocène et l’Holocène, époque tempérée couvrant les dix derniers millénaires.
La géoarchéologie
La géoarchéologie peut être définie comme la géologie appliquée à l’archéologie et se place à la charnière des sciences naturelles et des sciences humaines. Elle consiste en la détermination des traces d’activités humaines sur des sédiments tels que sols d’habitats, comblements de fosses ou remplissages d’abris. Elle utilise les techniques de la sédimentologie (nature et origine des dépôts), de la pédologie (étude des sols) et de la géochronologie (stratigraphie et datation des sédiments). Elle contribue plus généralement à la connaissance des réseaux de peuplements anciens et surtout à une meilleure gestion du patrimoine enfoui dans le sous-sol.
La micromorphologie
La micromorphologie consiste en l’analyse microscopique des sédiments meubles à l'aide de lames minces. Cette méthode permet des diagnostics poussés sur les formations sédimentaires, les sols et les couches archéologiques. Elle peut définir avec précision la nature des sédiments, les transformations subies après leur mise en place et les modifications dues aux activités humaines. De plus, elle révèle la succession chronologique des événements identifiés.
Les échantillons pour une analyse micromorphologique doivent être non perturbés et orientés. Ils sont prélevés à des endroits « stratégiques » dans les coupes de terrain, par exemple sur des limites de couches, dans des paléosols ou au sein de structures archéologiques telles que fosses, cabanes, foyers, etc. La fabrication des lames minces est rendue possible grâce à une induration de l’échantillon par de la résine synthétique.
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